Les danses traditionnelles
De nombreuses cérémonies sont, en Afrique, associées à des rites et des danses traditionnelles. Chez les Bamilékés, et dans le cas de cérémonies coutumières, certains costumes ou instruments ne peuvent être portés ou utilisés que par des initiés (le sam lion (la queue de cheval), le nji ndo ou ndop, le lams (double gong…).
Le calendrier traditionnel de Fondjomekwet, structuré en semaines de 8 jours, possède 4 jours ou il est interdit de taper. Ce sont les jours sacrés soit : liegan, zeugou, liegwam, zeusseue. Durant ces 4 jours les danseurs ne peuvent donc être accompagnés par des musiciens.
Quelques danses ayant un fort ancrage culturel ont été sélectionnées, au sein de divers quartiers de Fondjomekwet, par l’association des femmes. Elles sont présentées ci dessous :
Danse des Reines
Lors des funérailles de notables (menkam, witbaa, suffo, niaffo) ou de reines, les femmes du chef vont effectuer cette danse. Cette danse est également effectuée pour des invités de marque.
Les femmes entrent dans la danse les unes derrière les autres. L’ordre d’arrivée est fonction de la durée du mariage avec le chef. Ce sont toujours les mêmes pas de danse qui sont utilisés et chaque femme peut chanter si elle connaît le ton. Au fur et à mesure une nouvelle femme va s’intégrer dans la chanson. Toutes les femmes du chef doivent avoir des cories dans les cheveux lors des cérémonies. Elles portent toutes une robe coupée dans le même tissu. Dans cette vidéo, les femmes rendent hommage à Sa Majesté en le saluant.
Danse « Leussan » Village Demchang
Cette danse importée du village voisin du groupement de Boeba, a été adaptée pour Fondjomekwet par Madame Manidgon Marie en 1990.
C’est une danse de fécondité. Le désir d’enfants se traduit par le voile posé au début et à la fin de la danse sur la tête des femmes. Le masque à trois têtes de l’une des danseuses a pour fonction d’attirer l’attention et de souligner l’autorité du couple. Les danseuses ont souvent des gestes qui induisent des comportements de protection du bébé.
Danse « Meteu » Village de Djiffo
Cette danse, qui fait référence au plat « Mnock », se fait uniquement dans le village de Djiffo.
Les femmes traduisent leur joie en chantant et en dansant pour remercier le chef et les notables de leur avoir offert de l’huile pour préparer le « Mnock » qui va leur permettre de bien grandir.
Danse « Kodjan » Village de Lacheu
Cette danse existe depuis environ 20 ans. Auparavant les mamans se mettaient des feuilles de bananiers aux pieds pour faire du bruit. Maintenant elles utilisent des fruits. Pour les femmes, cette danse a pour objet de se donner du courage et d’être moins timides. Les hommes masqués imitent les sociétés secrètes pour attirer le regard. Cette troupe se produit environ 10 fois par an sur invitation pour des fêtes ou funérailles.
Groupe « Mélongué » de danse et de musiciens du Village de Toula
Cette danse existe à Toula depuis 1956, elle est reprise maintenant par de jeunes danseuses. Les chants font référence à des femmes de Toula qui ne pouvaient pas avoir d’enfants. C’est par ce chant qu’elles sont devenues fécondes. Depuis, chaque fin d’année, ce groupe chante et danse dans la forêt sacrée de Toula, pour apporter la paix au village. Ce groupe peut également se produire à la demande pour des cérémonies de mariage, ou de funérailles.